Lampe à l'huile
Lampe d'ambiance
Transmission Yamaha BW'S 2003
Avec le succès qu’a connu La vitesse de la lumière venait un prix : sa mise en vente aux enchères et une déchirante séparation de ses concepteurs.
C’est alors qu’une seconde version vut le jour à l’été 2017. Plus compacte, cette lampe fait renaître une transmission de scooter depuis longtemps oubliée. Les mêmes principes y sont appliqués : mise à nu, recyclage des pièces existantes pour actionner la transmission et surenchère de complexité pour effectuer un processus simple : allumer la lumière.
Transmission V-belt
Source : Yamaha
Maximum 50
Photo Félix-Antoine G. Dion 2014
Ayant autrefois possédé une Yamaha BW's 2003 et étant toujours encombré de nombreuses pièces de rechange, il était naturel de piger dans la pile pour mettre en branle un prochain projet.
La pièce maîtresse choisie était le boîtier de la transmission. Bien que les scooters utilisent une courroie plutôt que des engrenages et que le boîtier était vide depuis bien longtemps, celui-ci offrait de nombreuses possibilités pour utiliser la pièce tel quel. Une lampe en papier brisée a fourni le filage nécessaire au projet ainsi qu'un gradateur à glissement. Après beaucoup de nettoyage, du métal rouillé trouvé dans les bas-fonds du garage familial a servi de pattes à la lampe, ainsi que de blocage mécanique, protégeant le système de gradateur.
Encore une fois, le mouvement servant à actionner l'objet est au coeur de son expression. Il est possible de visualiser le chemin séparant la main du gradateur par une peinture orangée.
Un grand levier (1) rappelant celui d’un bras de vitesse a été joint à un boulon de grande dimension (2). Celui-ci est ensuite inséré et soudé dans des roulements à billes (bearings) (3) déjà présents sur la transmission, déplaçant le mouvement de rotation du levier vers l'arrière de la lampe.
De ce côté, le boulon est joint à une tige d'acier (4). Celle-ci converti le mouvement de rotation en translation, s'insérant et se retirant d'un petit cylindre attaché au gradateur (5) lorsqu'elle est tournée.
Des renforts métalliques tout autour du gradateur (6) combattent les forces latérales exercées par le mécanisme. Les trous filetés d'origine (7) sont utilisés pour monter des supports servant au montage des globes et au blocage du gradateur.
Bien que faisant office de lanterne d'ambiance, on est bien loin de la lampe à l'huile traditionnelle. Aussi brute que sa grande soeur, cette petite lampe-transmission a toutefois une allure plus sympathique par sa rondeur et son gabarit compact.
L'objectif étant toujours de complexifier un processus simple, on peut dire qu'allumer la lumière n'a jamais été aussi difficile. Non seulement faut-il tourner un grand levier pour atteindre la luminosité souhaitée, il ne faut surtout pas oublier de lubrifier son gradateur avec du WD-40 au moins une fois par mois.